Génie Agroalimentaire à L’USJ ?
Une Etudiante en 4ème Année
Répond à nos Questions
Nom: Soha Nasser
Spécialisation: Génie Agroalimentaire
Année: 4ème
Université: USJ
Interview: Renée Rafih
Globe: Qu’est-ce qui t’as attiré le plus dans le secteur du génie agroalimentaire ?
Soha: Le génie agroalimentaire est une combinaison entre les sciences “pures” comme les maths et la physique, et les sciences “vivantes”, comme la biologie et la chimie, ce qui rend la formation très diversifiée.
D’autre part, un tel secteur, qui n’est pas vraiment développé au Liban est un champ très vaste qui reste à conquérir, plein de défis d’amélioration et de progrès et par la suite une opportunité à ne pas rater dans le domaine de la recherche et de la profession. Enfin, le Liban a un potentiel très intéressant dans la production agricole ce qui entraîne une large diversification dans la production agroalimentaire.
Globe: Quand as-tu décidé d’intégrer la formation d’ingénieur agroalimentaire ?
Soha: La motivation a commencé à prendre lieu lors de ma candidature au test d’aptitude de l’USJ où j’ai pris connaissance de la présence d’une telle formation. Tout de suite le sujet a capté mon intérêt. J’ai commencé à y penser et à mener des recherches sur le domaine pour mieux comprendre de ses différents aspects. Par la suite, j’ai présenté mon dossier à la faculté concernée. Quand j’ai su que ma candidature a été retenue, j’ai pris la décision finale d’intégrer cette formation.
Globe: Qu’est-ce que tu apprécies particulièrement dans ta formation ?
Soha: Devenir ingénieur agroalimentaire, c’est devenir polyvalent.
Au cours de notre formation on ne nous apprend pas le strict nécessaire par spécialisation, mais tous les outils dont un ingénieur a besoin quel que soit son champ de spécialisation dans le domaine. Cette formation ouvre donc à un large horizon de spécialités et de professions devant l’étudiant qui sera libre à choisir selon ses priorités.
Globe: On dit que c’est un secteur assez en difficulté, d’après toi où réside principalement cette difficulté ?
Soha: A mon avis, toute difficulté dans le secteur agroalimentaire au Liban est entraînée par le manque de législations et de lois qui gèrent ce secteur.
L’absence de confiance du client, libanais et international, en tout produit alimentaire libanais est due au manque de surveillance de la salubrité et la qualité des aliments. Ce qui crée une situation critique et nous oblige à importer des aliments que nous pouvons produire nous-même.
D’autre part, sans législations, les industries ne sont pas vraiment obligées à créer un département de recherche et de développement pour innover ou améliorer leurs produits ce qui rend le secteur toujours traditionnel et peu impliqué dans le développement de ses procédés ou dans la mise en place de systèmes de qualité.
Globe: Comment à travers ta formation et ton diplôme pourrais-tu contribuer à l’amélioration du secteur ?
Soha: Dans notre formation nous aurons tout les outils et les connaissances indispensables pour produire des aliments sains et de qualité. En plus, dans un tel secteur souffrant de nombre de problèmes et de difficultés, l’opportunité d’amélioration est énorme.
Donc étant ingénieur agroalimentaire et par suite responsable du changement dans ce secteur, nous pouvons avoir un pouvoir de négociation, chacun de son poste, pour pousser l’état à établir une loi alimentaire et s’assurer de son application, créer nos coopératives responsables d’entamer des recherches pour développer le secteur, nous servir des lois internationales pour produire des aliments de qualité aptes à l’exportation, prendre des mesures d’assurance qualité et donc avoir des certifications qui donnent confiance aux clients...
Globe: Conseillerais-tu à d’autres jeunes passionnés par ce domaine de suivre cette formation ?
Soha: C’est une formation où chaque personne peut trouver ce qu’elle aime dans une spécialité ou une autre. Le contrôle qualité, l’assurance qualité, le génie des procédés, la microbiologie alimentaire, la physico-chimie alimentaire... forment une divergence appréciable de spécialités. Donc pas seulement les passionnés sont invités à penser à ce domaine comme formation.
Cependant, les passionnés du secteur vont trouver plus que les autres une joie à découvrir dans cette formation les connaissances qui pourront satisfaire leur passion. A mon avis, lorsqu’une profession dérive d’une passion, les chances de succès dans la vie professionnelle sont multipliées.